Préservons notre santé lors des repas festifs
Les fêtes de fin d’année approchent et vont nous permettre de retrouver nos proches pour des moments de partage, de joie autour de mets d’exception. Si nous passons du temps à choisir les cadeaux à placer sous le sapin, c’est avec tout autant de soin que nous préparons nos repas de fête.
Mises en bouche, foie gras, bûche, alcools… Ces mets qui nous mettent l’eau à la bouche s’invitent immanquablement sur nos tables de fête. Cependant, avec des repas festifs qui se répètent, notre organisme peut vite en subir les conséquences.
Si l’on pense en premier lieu à la crise de foie et à l’aiguille de la balance qui penche du mauvais côté, c’est surtout notre santé cardio-vasculaire qui est mise à mal.
Faut-il pour autant se priver de l’esprit de Noël et s’abstenir de fêter l’arrivée de la nouvelle année ?
Certainement pas ! Il s’agit simplement de sélectionner judicieusement les plats qui composeront nos menus.
LES ALIMENTS FESTIFS A LIMITER
Comme tout au long de l’année, il est préférable de faire attention aux aliments les plus riches en graisses saturées, en sodium, en sucres, et de limiter les alcools.
De quoi parlons-nous ?
- Pour les graisses saturées la liste est longue : le beurre qui accompagne les huîtres ou le saumon fumé, les petits feuilletés apéritifs, les escargots au beurre persillé, le foie gras si rare sur nos tables qu’on s’en ressert une petite tranche, la volaille de Noël qui a été engraissée pour l’occasion, la farce à base de gras de porc qui accompagne les viandes, le beau plateau de fromages, les petits fours et la bûche à base de crème pâtissière…
- Pour rappel, il est préférable de limiter les graisses saturées à 8 % de nos apports journaliers. Les repas de fête font largement exploser le quota !
- Pour rappel, il est préférable de limiter les graisses saturées à 8 % de nos apports journaliers. Les repas de fête font largement exploser le quota !
- Pour les apports en sodium : les aliments les plus contributeurs sont très présents à l’apéritif (chips, cacahuètes, préparations apéritives façon traiteur, olives…). Peu de produits apéritifs du commerce échappent à la règle, et l’addition est salée dès les mises en bouche. Le saumon fumé, les œufs de poisson, les huîtres et autres produits de la mer continuent la valse du sel, et le plateau de fromages apporte sa touche finale.
- Les 5 g de sel recommandés par jour sont, pour l’occasion, encore bien largement dépassés.
- Les 5 g de sel recommandés par jour sont, pour l’occasion, encore bien largement dépassés.
- Pour les apports en sucre, on pense bien sûr à la ronde des desserts… : petits fours, bûche pâtissière ou glacée, fruits déguisés, mais aussi aux petits plus pendant les repas, comme le confit d’oignons avec le foie gras, les pains au miel ou aux figues, les sauces aux airelles, la confiture de figues avec le fromage, le ballotin de chocolats qui clôture le repas.
- Tout cela est délicieux et ravit nos papilles, mais plaît un peu moins à notre foie.
- Tout cela est délicieux et ravit nos papilles, mais plaît un peu moins à notre foie.
- Pour ce qui est de l’alcool : les repas de fin d’année sont propices à ouvrir quelques bonnes bouteilles. Une ou deux coupes de Champagne ou un verre de Whisky, 1 verre de vin pour accompagner chaque plat, un trou normand « pour faire une pause », et un petit digestif pour « faire couler »… Attention ! La facture peut être lourde à la fin du repas.
Sans vouloir gâcher la fête et les plaisirs gustatifs, tous ces petits ou grands excès vont mettre à rude épreuve notre foie et nos artères. Soyons donc vigilants, d’autant plus pour les personnes à risque cardio-vasculaire.
Pour autant, pas question de se priver. L’heure est à la fête et au régal des papilles !
COMMENT PROFITER DES FÊTES DE FIN D’ANNEE EN PROTEGEANT NOTRE SANTE ?
Voici quelques choix assez judicieux pour limiter les risques pour votre santé tout en profitant du plaisir des fêtes :
- À l’apéritif : optez pour du Champagne. Il est moins calorique que les alcools forts et a l’avantage d’être exempt de sucre s’il n’est pas rosé ni transformé en kir.
- Côté mises en bouche : préférez les petits canapés aux feuilletés. A base de mousse de poisson, de crème de légumes au gingembre, ou d’œufs de truite, ils présentent des atouts santé tout en restant festifs. Pensez aussi aux œufs de caille, aux verrines (potimarron/ châtaigne, velouté de carottes au cumin, avocat/crevette ou petits pois/haddock). Et gardez de la place pour la suite du repas.
- En entrée : inutile de prévoir 2 tranches de saumon et de foie gras par personne. Limitez les quantités en servant les portions à l’assiette. L’idéal est bien sûr de se tourner de préférence vers les produits de la mer d’exception (quelques huîtres, carpaccio de Saint Jacques, saumon gravlax), les poissons et crustacés étant les grands gagnants d’un point de vue santé, s’ils ne sont pas accompagnés de 3 tartines de beurre… Si le foie gras est au menu, sachez qu’il contient 50% de matières grasses. Une tranche de 50 g vous apportera 250 calories et 25% de graisses saturées. Se faire plaisir avec 1 seule tranche semble donc assez raisonnable.
- En plat principal : les poissons en sauce sont plus digestes que le rôti ou l’oie farcie. Pensez aux apports en fibres en ajoutant des légumes rôtis et des châtaignes. Ayez la main légère sur le sel, et préférez-lui les herbes aromatiques et les épices qui donnent un air de fête aux préparations. Les sauces aux agrumes, aux échalotes et au vin sont tout aussi savoureuses et moins riches que celles à la crème et au beurre.
- Au moment du fromage : plutôt qu’un plateau très garni qui invite à goûter à tout, misez sur le fromage unique. Un vieux Comté ou des fromages frais de chèvre ou brebis sont une meilleure option qu’un Roquefort (beaucoup plus riche en sel).
- Pour le dessert : les préparations à base de fruits apportent de la fraîcheur et seront très appréciées en fin de repas copieux. On les accommode de chocolat fondu, de graines torréfiées et de quelques touches de Chantilly pour la gourmandise.
- Côté boissons : l’alcool peut faire partie de la fête. Cependant, alternez avec de l’eau (plate ou gazeuse) qui vous permet de vous hydrater et de mieux éliminer les toxines. Souvenez-vous que la consommation d’alcool augmente la pression artérielle, perturbe les signaux de satiété et pousse à manger plus. Limitez-vous à quelques verres, et laissez passer suffisamment de temps avant de reprendre la voiture.
QUELQUES CONSEILS SUPPLEMENTAIRES :
- Tout au long du repas, veillez à limiter votre consommation de pain : entre les canapés apéritifs, le foie gras, les sauces et le fromage, on a vite fait de finir la baguette, dont les apports en sel sont loin d’être négligeables. Optez pour des pains complets, aux graines, de fermentation lente ou à base de farine de seigle, également plus digestes.
- Pensez à faire des pauses pendant le repas : l’occasion d’ouvrir quelques paquets ou de danser un peu, et d’aider ainsi à digérer.
- Ecoutez vos sensations de faim : prenez votre temps pour manger, mastiquez bien, savourez chaque bouchée. Cela aide à manger plus raisonnablement. Si vous avez l’estomac déjà bien rempli, laissez passer un ou deux plats. Pour faire honneur à tous les plats, servez-vous des petites portions.
- Evitez de vous resservir : même si tout est très bon, reprendre 2 fois de chaque plat consiste à manger l’équivalent de 2 repas en 1 seul. Dites-vous que le lendemain, il y aura des restes dont vous pourrez encore profiter pleinement.
- Aérez-vous : la promenade digestive est la bienvenue et aide votre organisme à mieux récupérer. C’est aussi idéal pour abaisser la pression artérielle et limiter l’élévation du cholestérol.
Ce ne sont pas les fêtes qui mettent à mal notre santé et notre bien-être, mais plus les excès sur la durée. Avec une bonne hygiène de vie avant et après les fêtes, vous pourrez profiter plus largement des repas de fin d’année.
De belles fêtes à tous entre joyeuses retrouvailles, gourmandise et santé préservée !