Le harcèlement
Moqueries, remarques désobligeantes, attitudes abaissantes… Le harcèlement est un phénomène de persécution assez fréquent et pourtant pas toujours bien palpable par la victime et son entourage.
Il est souvent très mal vécu et peut conduire à une faible estime de soi, de la déprime, voire une dépression, et amener certaines victimes jusqu’au suicide, tant la situation devient insupportable.
Ces situations sont donc à ne jamais prendre à la légère et doivent être exprimées au grand jour afin de les faire cesser et d’éviter l’irréparable.
HARCÈLEMENT… DE QUOI PARLONS-NOUS ?
Le harcèlement est le fruit d’une situation de dominant/dominé, qui peut naître en milieu scolaire, en milieu professionnel, familial ou même dans la rue.
Il s’agit d’une manœuvre de domination et d’intimidation dans laquelle le ou les dominant(s) exerce(ent) une pression régulière d’agression physique, verbale ou psychologique à l’encontre du dominé, le contraignant parfois à faire ce qu’il ne souhaite pas et à subir cette situation sans oser s’opposer de peur de représailles.
Cette situation, qui peut être banalisée, est malheureusement plus fréquente qu’on l’imagine. Elle peut hélas concerner chacun de nous ou de nos proches. Il convient donc d’être vigilant et toujours bienveillant dans nos relations aux autres.
QUEL EST LE PROFIL DES VICTIMES ?
Il s’agit plus fréquemment de personnes ayant, par avance, une tendance à être effacées, en recul par rapport aux autres. Elles suivent le mouvement collectif, prennent peu d’initiatives et ont du mal à imposer leur point de vue.
Elles ont par ailleurs une faible estime d’elles-mêmes et sont bien souvent psychologiquement assez fragiles. Le harcèlement naît aussi parfois dans l’enfance et fragilise les personnes à l’âge adulte qui n’ont eu comme référence que ce système éducatif.
EXISTE-T-IL UN PROFIL DE HARCELEUR ?
C’est souvent quelqu’un (une) qui a un fort pouvoir de conviction et en impose. Il n’aime pas qu’on lui tienne tête et a un caractère assez affirmé. Il arrive parfois qu’un effet de groupe rende le ou les harceleurs encore plus sûrs d’eux, leur donnant ainsi un sentiment de toute puissance.
LES SIGNES ÉVOCATEURS D’UNE PERSONNE HARCELÉE
Plusieurs signes peuvent laisser à penser que quelque chose ne va pas :
- La joie habituelle qui laisse place à une tristesse permanente
- De l’irritabilité ou de l’agressivité chez une personne habituellement posée
- Le repli sur soi et la recherche de solitude
- Des troubles de l’appétit et du sommeil
- Les soupirs à répétition, signes d’un poids qui pèse sur le mental
- Des pleurs qui arrivent soudainement sans raison apparente
- La violence envers elle-même
POURQUOI CES SITUATIONS SONT DÉLICATES ?
Il peut s’agir de situations sournoises lorsque le harceleur n’a pas toujours cette attitude et peut montrer un visage tantôt agréable, tantôt pervers.
Il en résulte, dans l’esprit de la victime, un sentiment de culpabilité et de grande vulnérabilité vis-à-vis de son agresseur.
« C’est de ma faute », « je ne fais pas assez bien », « je suis nul(le) », « si j’en parle, personne ne me croira » … Voici ce que pensent les victimes…
Même si la raison les ramène à une réalité plus objective par moments, ces pensées autodestructrices reviennent inlassablement, rendant plus difficile la possibilité d’envisager de sortir du cercle vicieux.
Les victimes peuvent éprouver de très grandes souffrances psychologiques.
COMMENT SORTIR DU CAUCHEMAR ?
Le dialogue est bien sûr délicat mais nécessaire. Il n’est cependant pas toujours aisé de trouver les bons mots.
Il est important de faire comprendre à la personne harcelée :
- Qu’elle n’est pas responsable de ce qui lui arrive
- Que la personne en face d’elle a un comportement irrespectueux et fait quelque chose d’illégal.
- Qu’il existe des aides pour sortir de ces situations
QUELQUES LIENS UTILES
- Le 3020 : « Non au harcèlement »,
- Le 08.08.80.70.10 : « Stop harcèlement »
- Le 0800 235 236 : Fil Santé Jeunes
- Le 116 006 : France Victimes
- Le 3919 : violences Femmes Infos
- Plateforme de signalement de violences sexistes et sexuelles : Violences sexuelles, sexistes ou conjugales | Ma Sécurité (interieur.gouv.fr)
- Le 17 ou 112 : pour porter plainte auprès de la police ou gendarmerie