LES RÉGIMES… ENTRE INTERÊT ET LIMITES… 

Le surpoids s’installe la plupart du temps petit à petit, si bien qu’on ne s’en rend pas toujours compte. Un cran de ceinture à desserrer ou une garde-robe à renouveler peuvent être le début d’une prise de conscience. Les titres des magazines et des livres sur la perte de poids, qui attirent de plus en plus de monde, peuvent donner le déclic pour modifier certaines habitudes alimentaires.  

Cependant, les régimes suivent les modes et il en sort tant de nouveaux chaque année…  Certains, plébiscités par des stars, font fureur, mais ils sont loin d’être tous à suivre. 

Les régimes visant à ne se nourrir que d’un seul aliment pendant une semaine sont à proscrire, tout comme ceux évitant soigneusement un ou plusieurs groupes d’aliments. Par ailleurs, quels que soient les régimes proposés, ce sont des formules toutes faites qui ne sont pas personnalisées, ce qui les rend difficiles à suivre pas à pas et crée bien souvent un vrai sentiment d’échec et de culpabilité. 

SONT-ILS UN DANGER POUR LA SANTE ? 

La plupart des régimes sont fondés sur des formules hypocaloriques. Bien évidemment, le fait de limiter les apports énergétiques semble intéressant. 

Cependant, cela peut entraîner plusieurs risques : 

• Un épuisement car si on ne donne pas suffisamment de carburant à notre organisme, celui-ci s’affaiblit et notre vitalité diminue peu à peu. 
• Un déficit micro-nutritionnel parce que le risque de ne pas couvrir tous nos besoins journaliers en vitamines et minéraux est plus grand quand on est en restriction calorique. Sur le long terme, cela peut aller jusqu’à une carence, avec des problèmes plus ou moins sévères sur la santé. 
• Des craquages fréquents : les régimes peuvent perturber le cerveau qui n’aime pas se sentir en privation. Plus on le prive d’un aliment, plus il en aura envie. 
• Des troubles de l’humeur : l’impact sur le cerveau peut être important avec plus d’anxiété, d’irritabilité, de sautes d’humeur. 
• Un effet yoyo : les régimes font généralement perdre plus de masse maigre que de masse grasse. Or c’est la masse maigre qui aide à brûler plus de calories. Il en résulte un métabolisme de base qui tourne au ralenti, avec une reprise de poids plus importante que les kilos perdus. Cela devient un cercle vicieux dont il est souvent bien difficile de sortir. 
• Des troubles du comportement alimentaire : se retrouver inondé de messages pour mincir et tenter de répondre aux stéréotypes de la minceur peut faire perdre pied et conduire à l’hyper-contrôle permanent, à des restrictions cognitives et des troubles plus ou moins sévères pouvant aller jusqu’à l’anorexie. 

Alors comment mincir durablement ? 

Prendre son temps :  

Si les kilos se sont installés petit à petit, il y a de fortes chances qu’ils ne disparaissent pas en quelques semaines.  Par ailleurs, les habitudes sont ancrées en nous et parvenir à les changer n’est pas si simple et demande beaucoup d’efforts. Il est donc peu souhaitable de chercher à révolutionner son alimentation du jour au lendemain. Mieux vaut y aller progressivement, pour que les petits changements s’inscrivent dans la durée.  

Rééquilibrer son assiette : 

La majorité des régimes sont restrictifs. De ce fait, ils sont bien difficiles à suivre dans la durée. En revanche, il est intéressant de trouver un modèle qui peut être suivi tout au long de la vie. Il est bien sûr moins spectaculaire sur la balance, mais beaucoup plus respectueux de notre santé et permet d’affiner sa silhouette durablement. 

Pour cela, on peut s’inspirer du modèle méditerranéen, de loin le modèle le plus favorable à la santé, qui permet de manger de tout, sans restriction, mais avec modération. 

Il repose sur les principes suivants :

• Chaque jour, des aliments à privilégier :  
  • Des légumes en grandes quantités, et 1 à 2 fruits par jour,  
  • Des céréales complètes à la place des céréales raffinées (pain, pâtes, farines, …)  
  • Des légumes secs : lentilles, pois chiches, haricots rouges… 
  • Le tout cuisiné avec beaucoup d‘ail, d’oignons, d’aromates et d’épices 
  • Des graines oléagineuses, à raison d’une poignée quotidienne 
• Des produits laitiers fermentés tous les jours en bonnes quantités : 
  • De préférence des yaourts et un peu de fromage de chèvre et de brebis 
• Des matières grasses riches en omégas 3 et 9 : 
  • Association d’huile de colza et d’huile d’olive, choisies de première pression à froid 
• Une consommation plus modérée : 
  • De viandes et poissons, tout en préférant les volailles et les poissons gras 
  • Des œufs, en les choisissant de filière oméga 3 (comme avec le label Bleu-Blanc-Cœur) 
• Une consommation plus occasionnelle : 
  • De vins et alcools 
  • De viande rouge 
  • De produits industrialisés 
  • De sel 
  • De sucreries 

Il implique également :

• D’être à l’écoute de ses sensations en repérant bien les signaux de satiété 
• D’intégrer de l’activité physique dans notre routine quotidienne 

Il permet : 

• Une très bonne densité micro-nutritionnelle et un faible index glycémique des repas 
• Un bon équilibre des acides gras 
• Un bon équilibre potassium/sodium 
• Un équilibre animal /végétal et acido/basique 
• Une alimentation très antioxydante favorable à la santé 
• Une convivialité toujours possible et des résultats dans la durée. 

Ne vous laissez pas séduire par ces programmes minceur qui ont encore de belles années devant eux, même s’ils sont contre-indiqués en dehors d’une prescription médicale. S’ils reviennent sur le devant de la scène plusieurs fois par an depuis des décennies, c’est bien la preuve de leur inefficacité sur le long terme. 

La vraie bonne façon de s’alimenter est de manger de tout, avec modération, tout au long de l’année, en étant au plus proche du modèle méditerranéen et en continuant à se faire plaisir de temps en temps.